Les 4 saisons en 2021

Revenons sur l’année 2021 qui pour nous n’a pas été facile car très atypique

Le débourrement de la vigne a été précoce, et dès fin mars, on pouvait déjà remarquer des bourgeons gonflés, en particulier sur les jeunes plants. Les températures élevées de cette fin mars (jusqu’à 25° relevés) ont favorisé ce développement rapide.

Début avril, nous avons assisté à un changement radical du temps avec une masse d’air froid qui a recouvert l’ensemble du pays et provoqué des gelées dans le vignoble les 6, 7 et 8 avril avec moins 5°. Il était alors très difficile d’évaluer les dégâts car les bourgeons ont gelé dans la bourre. La végétation a marqué un coup d’arrêt et n’a redémarré que vers la mi-mai.

Le printemps a été très arrosé et il était difficile de rentrer dans les vignes, nous avons relevé plus de 90 millimètres de précipitation dans la semaine du 10 au 15 mai. Fin mai, début juin, la pousse de la vigne a été fulgurante et il fallait jongler avec les jours de pluie pour pouvoir passer avec les enjambeurs.

On aurait pensé qu’avec le réchauffement climatique, une période de sécheresse allait stopper ce cycle mais il n’en fut rien au contraire : la pression des maladies s’est accentuée avec des taches de mildiou et d’oïdium pendant une période cruciale qui est celle de la floraison.

L’été n’a pas été à la hauteur de nos attentes et nous avons dû protéger la vigne des maladies jusqu’au 16 août avec plus ou moins de réussite, compte-tenu que l’utilisation des produits conventionnels n’a pas été efficace (cuivre et souffre sont lessivés après 25 millimètres de précipitations). On peut comparer avec la rémanence de l’ordre de 10 à 12 jours des produits de synthèse qui deviennent de plus en plus rares, car rejetés par les lobbies écologistes.

Une question cependant : est-il préférable de traiter tous les trois jours dans la mesure du possible au lieu de faire un passage tous les 12 jours dans de bonnes conditions ? Le tassement des sols s’en ressentira ainsi que l’emprunte carbone.

Les vendanges ont été plus tardives que les années passées, nous avons commencé de récolter le 25 septembre. Bien évidemment avec la gelée, le mildiou et l’oïdium, la récolte a été faible mais cependant de qualité. Les rendements enregistrés de l’ordre de 10 à 25 Hectos/Hectare sont les plus faibles enregistrés depuis plus de 50 ans. Après la récolte 2020 qui a subi une baisse de 40%, celle de 2021 atteint 50% (récolte normale environ 48 Hectos/Hectare).

Dans ces conditions, il sera très difficile de répondre à la demande de vin ces prochaines années et nous vous encourageons à réserver vos vins par mail.

Fin novembre, la mise en bouteilles du magnifique millésime 2020 sera effectuée.

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